Un vaste plan de relance du nucléaire civil, avec la construction de 6 à 14 réacteurs pour 2050, a été annoncé par le Président de la République, le mois dernier. C’est une excellente nouvelle pour notre territoire.
C’est un état de fait : il ne peut y avoir une transition énergétique s’il n’y a pas une décarbonisation de l’énergie produite, en particulier notre électricité. Notre département a la particularité d’être exemplaire sur le mix énergétique avec deux centrales nucléaires, à Paluel et à Penly (Seine-Maritime), qui produisent une énergie neutre en CO2, des éoliennes terrestres qui ont poussé comme des champignons mitant et défigurant nos territoires ruraux, des parcs d’éoliennes en mer en projet, et divers démarches individuelles pour produire une électricité dite propre.
On le sait, la source de production d’électricité la plus polluante, c’est le charbon. Nous avons fermé trois centrales thermiques dans notre pays. La source de production d’électricité non intermittente la plus décarbonée, c’est le nucléaire.
A Belfort (Territoire de Belfort), jeudi 10 février 2022, Emmanuel Macron a présenté les « chantiers énergétiques structurants » du pays pour les 30 prochaines années. Ces annonces sont de nature à nous satisfaire : il y a une vraie dynamique et une stratégie pour développer le nucléaire en France.
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D’une part, Emmanuel Macron a annoncé la construction de six nouveaux EPR 2, et le lancement d’une étude pour la construction de huit autres réacteurs de ce type.
“Une large concertation du public aura lieu au second semestre 2022, a-t-il indiqué. Puis des discussions parlementaires arriveront en 2023. Le début du chantier est prévu pour 2028, pour une mise en service du premier réacteur à l’horizon 2035”.
En Seine-Maritime, les regards se portent vers le site de Penly, près de Dieppe, pour accueillir des réacteurs EPR. Avec les élus locaux, les entrepreneurs et autres partenaires, nous nous sommes déjà mis au travail pour être prêt à accueillir ce grand chantier.
Autre annonce forte sur le nucléaire : la prolongation des réacteurs existants qui peuvent l’être, sans rien céder à la sûreté. Le chef de l’Etat a été très clair :
“Je souhaite qu’aucun réacteur nucléaire en état de produire ne soit fermé à l’avenir, sauf si des raisons de sûreté s’imposaient”.
Il a d’ailleurs été demandé à EDF d’étudier les conditions de prolongation au-delà de 50 ans.
Les nouveaux EPR seront complétés par de petits réacteurs modulables appelés SMR et des réacteurs innovants produisant moins de déchets, avec l’objectif de 25 gigawatts de nouvelles capacités nucléaires d’ici 2050.
Ce programme de renouveau du nucléaire en France nécessitera des besoins en main-d’œuvre. C’est une filière d’avenir dans lesquelles nous formerons davantage et créerons des emplois car ces filières sont au cœur de la stratégie de la nation.