En effet, depuis 2017, avec les gouvernements successifs, la majorité présidentielle soutient le revenu des agriculteurs, avec les Etats généraux de l’alimentation puis les lois EGAlim et à présent au travers du contrôle de leur application.
L’année 2022 a été marquée par la guerre en Ukraine qui a perturbé une économie mondiale en cours de redressement après la crise liée à la pandémie de covid. En 2022, la valeur de la production agricole nationale est de 95,8 milliards d’euros, soit une augmentation de 17,4%. Cette même année, l’excédent des échanges de produits agricoles bruts atteint 4,7 milliards d’euros et dépasse son plus haut niveau historique, enregistré en 2015. Les exportations ont progressé de 36%. Les importations ont quant à elles augmenté de 12%, notamment en fruits et légumes.
Nous savons protéger les agriculteurs face aux crises économiques, sanitaires et climatiques tout en engageant les acteurs dans les transitions indispensables pour préparer l’avenir, renforcer la souveraineté agricole de notre pays et affronter le défi climatique. Les mesures mises en place en 2022 et 2023 en témoignent :
- Un plan de résilience de 639 millions d’euros mis en œuvre sans délai pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine afin de préserver nos filières, notamment animales, et nos agriculteurs des augmentations de coûts.
- Des aides conjoncturelles pour faire face au gel, à la grêle et à la sécheresse, conséquences des aléas climatiques survenus en 2022 (près de 300 millions d’euros : 77 millions d’euros pour le gel, 30 millions d’euros pour la grêle, 170 millions d’euros pour la sécheresse).
- Le déploiement du Varenne agricole de l’eau et du changement climatique, et notamment :
- L’entrée en vigueur de l’assurance récolte au 1er janvier 2023, comme le Président de la République s’y était engagé, avec un soutien public pouvant atteindre 680 millions d’euros ;
- L’élaboration avec les instituts techniques de 100 leviers d’adaptation aux stress hydrique et thermique qui doivent désormais être déployés dans des plans d’adaptation des filières et territoires au changement climatique avec la participation des chambre d’agriculture, pour permettre à nos agriculteurs d’améliorer la résilience de leurs productions ;
- La création ou la finalisation d’infrastructures permettant de stocker une eau disponible pendant l’hiver dans l’objectif de la mobiliser pendant la période estivale rendant disponible 37 millions de m3 d’eau avant l’été ;
- Le déploiement d’un vaste plan d’aide aux agroéquipements nécessaires à l’adaptation au changement climatique doté de plus de 80 millions d’euros et complété en 2023 d’une enveloppe complémentaire de 40 millions d’euros.
- Un plan de soutien inédit de 1,2 milliard d’euros pour faire face à la crise 2021/2022 d’influenza aviaire dans le cadre d’un plan d’action Influenza plus global détaillé en juillet 2022 et incluant un plan de déploiement de la vaccination, visant à améliorer la résilience des élevages dace aux aléas sanitaires.
- Une première réponse à la crise de la filière viti-vinicole au travers d’une première enveloppe de 80 millions d’euros.
- Un plan d’accompagnement de la filière betterave, après la décision de la Cour de justice de l’Union européenne début 2023 afin d’indemniser, les planteurs qui seront touchés par des pertes de rendements en cas de survenue de jaunisse en 2023 et pour accélérer le programme engagé dès 2020 sur la recherche et le développement de solutions alternatives aux néonicotinoïdes.
- Un soutien global aux investisseurs, pour une agriculture moderne et innovante, et pour penser les filières agricoles de demain avec plus de 4 milliards d’euros via France Relance et France 2030.
Mercredi 1er mars 2023, je me suis rendu au Salon international de l’Agriculture où j’ai pris le temps d’échanger longuement avec les éleveurs et les producteurs de la Seine-Maritime mais aussi de d’autres départements. Pour les grandes cultures, les innovations dans le monde agricole explosent et offrent une variété de solutions pour répondre aux problématiques de l’agriculture qui a de nombreux défis à relever. Aussi, essentiel pour l’équilibre de nos territoires ruraux et notre souveraineté alimentaire, l’élevage est au cœur du modèle agricole français. Face aux conséquences du changement climatique nous accompagnerons l’adaptation et la planification pour lui donner des perspectives.
Ce salon a également été l’occasion de rappeler la place centrale de la jeunesse et du renouvellement des générations, et de nos agricultrices et agriculteurs d’aujourd’hui et de demain : investir, former et s’adosser à l’innovation pour réaliser les progrès économiques, environnementaux, climatiques nécessaires pour garantir notre souveraineté alimentaire, c’est d’ailleurs tout l’enjeu du Pacte et de la loi d’orientation et d’avenir que le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire qui sera présenté d’ici l’été et qui fait aujourd’hui l’objet de concertation avec tous les acteurs au niveau régional.