Aujourd’hui éclatés entre le 15 et le 18, les services de sécurité civile disposent chacun de leur numéro d’appel. La proposition de loi sur les sapeurs-pompiers s’engage sur le chemin de la résilience et de l’efficacité, en instaurant un numéro unique : le 112.
Dans le cadre de la proposition de loi visant à consolider notre modèle de sécurité civile et à valoriser le volontariat des sapeurs-pompiers, portée par Fabien Matras, député du Var, et cosignée par l’ensemble du groupe parlementaire La République en Marche, une partie du texte prévoit de renforcer la coproduction de sécurité civile.
En effet, l’article 31 instaure le 112 comme numéro unique pour les appels d’urgence. Ce chantier et la création de plateformes uniques de régulation des urgences était un objectif fixé par le président de la République, dès le début du quinquennat.
C’est un projet auquel s’est attelé le Groupe d’études sur les sapeurs-pompiers volontaires à l’Assemblée nationale. J’ai souvent eu l’occasion d’en parler lors de mes fréquentes rencontres avec les sapeurs-pompiers de ma circonscription ou lors de mes allocutions à l’occasion des cérémonies de la Sainte-Barbe.
Un accroissement de sollicitations
Le constat est le suivant : les sapeurs-pompiers font face à un accroissement des sollicitations opérationnelles (plus de 26% entre 2011 et 2017 pour le secours d’urgence à personne) et à une diminution de l’engagement volontaire.
L’instauration d’un numéro unique (le 112) permettra de centraliser l’ensemble des appels d’urgence, aujourd’hui éclatés entre le Samu (15) et les sapeurs-pompiers (18), 112 ou 114. Cette démarche vise à instaurer une réelle coopération et mutualisation entre les services publics d’urgence. La France compte en effet, aujourd’hui environ 450 centres de traitement des appels d’urgence (15, 18, 112) qui travaillent de façon cloisonnée et ne partagent pas toujours d’information en temps réel.
Mardi 16 juin 2020 à Yvetot, je suis allé visiter le CTA-CODIS, le Centre de traitement de l’appel du Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours. Le commandant Alexandre Cros et son équipe gèrent quelque 350.000 appels par an. A chaque appel, l’opérateur fait un premier diagnostic et, en fonction des circonstances, des interconnexion avec d’autres secouristes comme le Samu ou la gendarmerie peuvent se mettre en place.
Tous les appels 18 et 112 du département de la Seine-Maritime aboutissent à un seul et même endroit : le Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours situé à Yvetot. Mardi 16 juin 2020, le commandant Alexandre Cros, chef du CTA-Codis 76, m’a expliqué tout le processus du traitement de l’appel, en temps ordinaire comme en situation de crise. La visite s’est terminée par un entretien avec le colonel hors classe Jean-Yves Lagalle, directeur du Service départemental d’incendie et de secours.
Un numéro unique, #112, comme dans le @Dep_74 où l’ADN de l’urgence est au fond des tripes des #pompiers et du Samu qui travaillent main dans la main.Envoyons la meilleure #ForceDesSecours pour le bien des victimes.
Arrêtons cette bataille rouge/blanc. Gagnons la guerre ensemble. pic.twitter.com/MeZLSJ70cR— Grégory Allione – FNSPF & ODP (@AllioneFNSPF) July 10, 2020