Soucieux du bien vivre en milieu rural, l’Etat a mis en place un programme visant à réenchanter nos centres bourgs. « Petites villes de demain » est un bel outil mis à disposition des élus locaux pour les accompagner dans leurs actions de redynamisation territoriale.
La démarche du plan « Petites villes de demain » est simple, concrète et permet d’être adaptée « sur mesure ». Sa mise en œuvre immédiate, au titre du plan de relance, vient renforcer les politiques locales déjà engagée pour accroître l’attractivité des centres bourgs.
C’est en Seine-Maritime que Jacqueline Gourault, la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, a présenté le plan « Petites ville de demain ». Il s’agit d’un engagement en faveur de la revitalisation des petites villes, un terme qui a tout son sens dans ma circonscription rurale maillée essentiellement par des centres bourgs.
La volonté du Gouvernement et de la majorité présidentielle est de rapprocher les services publics des lieux de vie des habitants, faciliter la mobilité et l’accès au soin, améliorer le vivre-ensemble et la convivialité. Le plan « Petites villes de demain » offre aux élus locaux un accompagnement et des mesures concrètes pour faciliter notre vie, notre quotidien en milieu rural.
Des critères fondamentaux
Au moment où notre pays connait une crise sanitaire et économique sans précédent, dans le cadre du plan de relance crédité de 100 milliards d’euros, une large part de ce budget est territorialisée. A Barentin, lors de son déplacement le 1er octobre 2020, la ministre a confirmé qu’une enveloppe de 3 milliards d’euros sur 6 ans permettra de soutenir les projets de revitalisation d’un millier de petites localités de moins de 20 000 habitants. Nombre de celles qui pourront candidater en pays de Caux et de Bray pourront profiter, je n’en doute pas un seul instant.
Pour qu’un centre bourg puisse être retenu dans ce plan, les conseils municipaux intéressés doivent faire acte de candidature auprès de M. le Préfet avant la fin de l’année. Nous avons fait le choix d’un dispositif très largement déconcentré, en travaillant avec plusieurs partenaires locaux. En dernier lieu, c’est le préfet qui sélectionnera les dossiers en fonction des critères retenus. Parmi les critères fondamentaux : une fonction de centralité, ainsi qu’une certaine vulnérabilité. Dans la lignée d’Action cœur de ville, pour les villes moyennes, ici l’objectif est bien d’accompagner les petites villes dans leur projet et à leur demande.
Mardi 29 septembre 2020, j’ai adressé un courrier à plusieurs maires de communes qui sont susceptibles d’être intéressés par plan « Petites villes de demain » comme, par exemple, à Bacqueville-en-Caux, Bosc-le-Hard, Cany-Barville, Doudeville, Fontaine-le-Dun, Les Grandes-Ventes, Longueville-sur-Scie, Luneray, Tôtes, Saint-Saëns, Saint-Valery-en-Caux, Montville, Yerville et Yvetot.
“La volonté de notre majorité est de ne rien imposer d’en haut et de laisser la main aux territoires”
L’Agence nationale de cohésion des territoires est chargée de piloter ce dispositif. La volonté de notre majorité est de ne rien imposer d’en haut et de laisser la main aux territoires. L’objectif n’est pas de faire partout la même chose, mais d’apporter une réponse sur-mesure et d’accompagner la collectivité sur l’ingénierie.
« Petites ville de Demain » comprend d’ores et déjà une soixantaine de mesures d’accompagnement, qui seront progressivement enrichies de nouvelles contributions des partenaires locaux et nationaux. Parmi les principaux apports du programme, dont pourront bénéficier les collectivités incluses dans « Petites villes de demain », je peux citer par exemple :
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Le financement jusqu’à 75% du poste de chef de projet pour accompagner la collectivité dans la définition et la conduite de son projet de territoire.
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Le financement de postes de managers de centre-ville (subvention de 40 000 euros pour 2 ans), d’un diagnostic flash post-Covid (à 100%) et comprenant un plan d’actions en faveur de la relance du commerce en centre bourg.
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L’accompagnement sur deux jours pour mener une co-construction sur des actions complexes, comme la reconversion d’une friche par exemple.
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La prise en charge d’une partie du déficit d’opération pour les projets de reconversion de friches urbaines, commerciales et industrielles, pour réaménager les terrains déjà artificialisés.
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Le financement de 1 000 îlots de fraîcheurs et d’espaces publics plus écologiques
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La possibilité de bénéficier des réductions fiscales pour les travaux dans l’immobilier ancien.
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La création de 800 nouvelles maisons France Service d’ici 2022, avec une subvention annuelle de 30 000€ et des aides à la formation et aux investissements.
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La création de 200 Fabriques du territoire, tiers-lieu regroupant des services liés au numérique (télétravail, ateliers partagés…).
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Le déploiement de 500 Micro-Folies, tiers-lieux numérique culturels développés par l’établissement public de la Villette et financé à 80% par l’Etat.
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Les aides financières et l’accompagnement de la Fondation du patrimoine pour accélérer la rénovation du patrimoine non classé.
Ceci n’est qu’une liste d’exemples. La démarche du plan « Petites villes de demain » est simple, concrète et permet d’être adaptée « sur mesure ». Sa mise en œuvre immédiate, au titre du plan de relance, vient renforcer les politiques locales déjà engagée pour accroître l’attractivité des centres bourgs. Ce programme innovant permettra de boucler le financement de projets importants et, dans la foulée, de lancer des travaux d’aménagements très attendus ; il n’y a pas de temps à perdre…