En Normandie et dans les Hauts-de-France, deux entreprises bénéficient du soutien financier de l’Etat, via le plan de relance pour recentrer leurs activités de filatures de lin en France. Xavier Batut, député de la Seine-Maritime, particulièrement investit pour la filière du lin, exprime son satisfecit.
Alors que la Normandie et les Hauts-de-France sont dans l’excellence dans la culture et la transformation du lin, cette filière manquait d’un maillon essentiel : celui de la filature. Il y a presqu’un an, la crise sanitaire est venue rompre la dynamique commerciale, en particulier les exportations de lin vers la Chine. C’est alors que j’ai pris l’initiative, avec quelques-uns de mes collègues députés, de me mobiliser pour défendre cette filière locale qui contribue au rayonnement mondial de notre pays.
Notre abnégation associée au volontarisme de différents acteurs de cette filière et de la Confédération européenne du lin et du chanvre, nous a permis de dresser un état des lieux de la situation et de dégager des pistes de perspectives. Les différentes rencontres avec les professionnels, les ministres, et les visites d’entreprises que j’ai pu faire ces dix mois ont permis de nourrir mes réflexions et d’accompagner au mieux la filière dans leurs projets.
Le plan France Relance doté d’un budget de 100 milliards d’euros a permis d’accélérer et concrétiser des projets de relocalisation et développement d’activité comme celle des filatures. L’unique chaînon manquant.
A LIRE AUSSI > Lin : trois députés à la rencontre du filateur Safilin en Pologne (Fashionnetwork.com)
En Normandie, la coopérative Natup – qui dispose entre autre de l’entreprise EcoTechniLin à Valliquierville en pays de Caux – a investi 4 millions d’euros dans une filature de lin haut de gamme à Saint-Martin-du-Tilleul, dans le département de l’Eure, avec le soutien de l’Etat dans le cadre du plan de relance et de la Région Normandie. La bonne nouvelle était tombée à la fin de l’année dernière.
La semaine dernière, une autre bonne nouvelle pour la filière du lin a été annoncée : Safilin a retenu toute l’attention de l’Etat pour la création d’une filature à l’été 2022 dans les Hauts-de-France, sa région historique. L’entreprise devrait employer une cinquantaine de personnes d’ici 2024. L’investissement de 5 millions d’euros est soutenu par la Région Hauts-de-France mais aussi par l’Etat, dans le cadre du plan de relance à près de 20%.
En septembre 2020, avec mes collègues Séverine Gipson, députée de l’Eure, et Jean-Marie Fiévet, député des Deux-Sèvres, je m’étais rendu en Pologne pour visiter les deux filatures de Safilin, où sont employés 480 salariés. La création d’une filature de lin dans le Nord n’aura pas de conséquence sur les activités polonaises. Je suis ravi du soutien financier de l’Etat dans ce projet que j’ai défendu auprès de Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance.
Olivier Guillaume, le président de Safilin, me confiait : « Dès juin 2022, nous serons ainsi en mesure de proposer une large gamme de fils de lin 100 % français, en complément de notre offre de fils polonais. Cette décision fait suite aux nombreuses sollicitations d’entreprises textiles françaises souhaitant disposer d’un fil français, mais aussi à la demande des consommateurs de l’Hexagone d’acheter des produits naturels et locaux ».
A LIRE AUSSI > Xavier Batut a reçu le ministre de l’Agriculture en pays de Caux
Le travail mené pour soutenir et défendre la filière du lin en France porte ses fruits. Le 1er mars dernier, au cœur de ma circonscription, Julien Denormandie, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a une nouvelle fois été sensibilisé sur les enjeux de cette filière d’excellence. On peut espérer encore avoir d’autres bonnes nouvelles à annoncer ces prochaines semaines.