L’Etat va reprendre l’intégralité du capital d’EDF pour garantir la souveraineté énergétique du pays et permettre à l’entreprise de renforcer sa capacité à mener des projets ambitieux et indispensables.
L’annonce a été faite par la Première ministre, lors de son discours de politique générale du 4 juillet dernier : l’Etat va détenir 100% du capital d’EDF. Cette détention complète de l’entreprise permettra de renforcer notre capacité et celle de l’entreprise à mener dans les meilleurs délais des projets ambitieux et indispensables pour notre avenir énergétique, notamment pour la construction de nouvelles centrales nucléaires et l’investissements dans les réseaux de transports et de distribution de l’électricité.
Cette acquisition de 100% du capital d’EDF par l’Etat permettra d’engager l’entreprise dans des projets de long terme parfois incompatibles avec les attentes de plus court terme des actionnaires privés, et sans être exposé à la volatilité des marchés financiers.
Deuxièmement, la prise de décision et le pilotage stratégique de l’entreprise seront facilités.
De plus, la crédibilité du soutien de l’Etat auprès des investisseurs qui détiennent la dette de l’entreprise se trouvera renforcée. Enfin, et cela me paraît important pour notre territoire, cette acquisition permettra de reprendre le plein contrôle des activités les plus régaliennes de production d’électricité, notamment l’électricité d’origine nucléaire qui représente environ 70% de notre mix énergétique national.
Le bras armé de notre politique énergétique
Aujourd’hui, par ce choix de complète acquisition, je me félicite que l’Etat montre bien qu’EDF n’est pas une entreprise comme les autres. C’est le bras armé de notre politique énergétique. C’est d’ailleurs en ce sens que je me suis opposé fortement au projet Hercule qui prévoyait une sorte de démantèlement des activités d’EDF. J’avais adressé une lettre rendue publique au Gouvernement en février 2021.
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Grâce à mon action associée à celles de d’autres parlementaires seinomarins, le projet Hercule n’est plus d’actualité. De plus, le contexte a radicalement changé : nous devons faire face à une crise énergétique en Europe. Le lancement d’un nouveau programme nucléaire est une bonne nouvelle et il doit profiter pleinement à notre territoire qui démontre son excellence en la matière.
Bien sûr, il reste encore de nombreux sujets de réformes pour EDF qu’il faudra discuter avec les organisations syndicales, les élus locaux, nationaux et européens, dans les prochains mois. Je pense notamment à la régulation des prix du nucléaire, l’avenir des barrages ou encore le financement du déploiement de l’énergie nucléaire.
Une énergie décarbonée
La nationalisation d’EDF est nécessaire pour une vraie souveraineté énergétique, pour la transition écologique et pour une énergie à un coût raisonnable pour tous les Français ! Je rappelle que le nucléaire est une énergie décarbonée à très faible émission de CO2.
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