Lancée en 2014 pour lutter contre les groupes jihadistes dans le Sahel, l’opération Barkhane va prendre fin, a annoncé le président de la République Emmanuel Macron, jeudi 10 juin 2021.
En janvier dernier, Emmanuel Macron, le président de la République, avait annoncé un ajustement de l’opération Barkhane, compte tenu de l’évolution de la menace et de la situation sur le terrain.
De la sécurité au Sahel dépend en partie la sécurité de l’Europe. L’opération Barkhane a permis d’empêcher les terroristes de prendre le contrôle du Mali et aidé à renforcer la sécurité et la défense de la zone, notamment en accompagnant la montée en puissance de la force conjointe G5-Sahel.
L’opération Barkhane a affaibli les groupes affiliés à Daech et Al Qaida, qui demeurent une menace. Mais Barkhane a aussi mené un combat aux côtés des forces des pays du Sahel, en accompagnant notamment la montée en puissance de la force conjointe G5-Sahel.
Aujourd’hui, 6 mois plus tard, le Président de la République a annoncé que le moment était venu de franchir un nouveau pas. Il a annoncé une transformation en profondeur de notre dispositif militaire au Sahel, qui se traduira par la fin de l’opération Barkhane.
La France restera fortement engagée aux côtés des Etats du G5 Sahel dans leur lutte contre les groupes armés terroristes, qui reste une priorité absolue. Elle conservera un dispositif militaire significatif pour, avec ses partenaires européens et américain, accompagner, appuyer et soutenir les forces sahéliennes, notamment par le biais de la force Takuba et par l’opération européenne EUTM. Les modalités et le calendrier en seront précisés fin juin, au terme d’une concertation approfondie avec nos partenaires.
D’importantes victoires
Depuis 8 ans, l’opération Barkhane a permis d’importantes victoires sur le djihadisme au Sahel. Plusieurs fois, déjà, le Président de la République avait affirmé que notre présence au Sahel ne pouvait être éternelle. Il s’agit de la suite logique de notre engagement et non d’une décision liée à la situation politique au Mali. Cependant, nous suivons la situation malienne avec attention et le Président a indiqué que la reprise de la coopération militaire avec le Mali passait par un engagement ferme et sans ambiguïté d’absence de dialogue avec les djihadistes.