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Agriculture : une enveloppe de 60 millions d’euros pour compenser la perte de revenu des éleveurs

Une enveloppe de 60 millions d’euros d’aide d’urgence est débloquée pour aider les éleveurs les plus en difficulté. Six jours après avoir reçu le ministre de l’Agriculture, Xavier Batut salue cette décision.

Une enveloppe de 60 millions d’euros est débloquée pour aider les éleveurs les plus en difficulté, ceux qui ont gagné mois de 11 000€ sur l’année 2020. Six jours après avoir reçu le ministre de l’Agriculture, Xavier Batut salue cette décision.

Le Premier ministre Jean Castex a annoncé, samedi 6 mars 2021, le déblocage d’une enveloppe de 60 millions d’euros d’aides d’urgence aux éleveurs les plus en difficulté, qui ont gagné moins de 11 000 euros en 2020, tout en incitant la filière à continuer à se restructurer. En effet, le revenu moyen d’un agriculteur est passé quasiment de 11 000 euros annuels à même pas 8 000 euros annuels sur 2020, c’est donc beaucoup moins de 1 000 euros par mois pour 75 heures de travail.

Lundi 1er mars 2021 à Biville-la-Baignarde, Xavier Batut, député de la 10e circonscription de la Seine-Maritime, et Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, ont longuement échangé avec les éleveurs du pays de Caux.

Lundi 1er mars 2021 à Biville-la-Baignarde, Xavier Batut, député de la 10e circonscription de la Seine-Maritime, et Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, ont longuement échangé avec les éleveurs du pays de Caux.

Je salue cette décision qui correspond à une demande que je formulais avec plusieurs de mes collègues depuis plusieurs semaines. Ce sont quelque 18 000 exploitations qui sont concernées en France, ce dispositif exceptionnel de soutien financier permettra de couvrir jusqu’à 80% des pertes d’exploitation.

1,2 milliard pour le secteur agricole

C’est donc une enveloppe de 60 millions d’euros qui va s’ajouter à l’enveloppe prévue dans le plan de relance de 50 millions pour la restructuration de la filière. Dans le plan de relance présenté début septembre, nous prévoyons un total de 1,2 milliard pour le secteur de l’agriculture et de l’alimentation.

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Lundi dernier, lorsque j’ai reçu Julien Denormandie, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, dans la 10e circonscription de la Seine-Maritime à Biville-la-Baignarde et à Belleville-en-Caux, nous avons bien compris au contact des agriculteurs normands qu’il y a une situation d’urgence à laquelle nous devons réponse. Les aides d’urgence ne règleront rien à long terme pour la filière de l’élevage. Il faut que ces filières continuent encore à s’améliorer, notamment dans le secteur de la viande, à mieux se structurer.

Au-delà de l’élevage, le revenu des fermes françaises a reculé en 2020, a estimé l’Insee fin décembre, conséquence de mauvaises récoltes, mais aussi de la baisse des rentrées d’argent des élevages porcin et bovin, tant pour la viande que le lait.

Revalorisation des retraites agricoles

Xavier Batut, député de la 10e circonscription de la Seine-Maritime, lors d’un déplacement sur une exploitation agricole à Saint-Saëns.

Xavier Batut, député de la 10e circonscription de la Seine-Maritime, lors d’un déplacement sur une exploitation agricole à Saint-Saëns.

Les éleveurs dénoncent régulièrement le fait qu’ils doivent vendre leurs bêtes à un prix inférieur à leurs coûts de production. La Fédération nationale bovine (FNB) a récemment calculé qu’un éleveur bovin avait gagné en moyenne 8 000 euros en 2020, soit moins de 700 euros par mois. La surmortalité par suicide est aussi « particulièrement marquée chez les éleveurs bovins (lait et viande) âgés de 45 à 54 ans », selon la FNB.

Avec Julien Denormandie, nous entendons faire entrer en vigueur dès le 1er septembre cette année, au lieu de 2022, la revalorisation des retraites des agriculteurs de 75 à 85% du Smic, votée par le Parlement en juin.

Enfin le Premier ministre a promis des « changements » à la loi Alimentation, rappelant toutefois que « la loi ne peut pas fixer le prix » des produits agricoles mais que le gouvernement avait « démultiplié les sanctions » contre les distributeurs.