Le coronavirus Covid-19 vient fragiliser l’agriculture française. Xavier Batut, député de Seine-Maritime, demande à ce que des moyens soient rapidement mises en œuvre pour faire face à cette crise sans précédent.
Avec plus de 600 exploitations agricoles implantées sur la 10e circonscription de Seine-Maritime, du pays de Caux au pays de Bray et jusqu’au confins de la banlieue rouennaise, Xavier Batut, député, est bien conscient des impacts de l’épidémie du coronavirus dans les secteurs de l’agriculture, la pêche et les industries agroalimentaires.
« Même si en cette période de crise, j’observe que nos concitoyens retrouvent la volonté de consommer plus localement et en directe avec les producteurs, la situation reste préoccupante pour les secteurs du lait et des produits laitiers ».
Le député salue l’initiative prise par Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture qui, avec son homologue espagnol Luis Planas, a demandé que des mesures exceptionnelles soient mises en œuvre pour faire face à la crise sans précédent du coronavirus, lors du Conseil européen dématérialisé du 25 mars, consacré aux impacts de l’épidémie du Coronavirus dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche, les Ministres Didier Guillaume et Luis Planas se sont longuement entretenus sur les moyens de faire face à cette crise sans précédent.
Xavier Batut expose :
« Les Ministres ont partagé le constat de la gravité de cette crise pour les citoyens européens, les agriculteurs, les pêcheurs et les entreprises agroalimentaires et ont notamment abordé la situation préoccupante des secteurs du lait et des produits laitiers, mais aussi de la viande d’agneau ainsi que de l’horticulture et de certaines productions de fruits et légumes, du fait de l’arrêt de la restauration hors domicile ainsi que de l’annulation des célébrations religieuses et festives ».
Face aux difficultés identiques de ces secteurs et à une échelle mondiale, Xavier Batut, député de Seine-Maritime estime que c’est au niveau européen que la gestion de cette crise doit être coordonnée.
« Des mesures de gestion de crise doivent être déclenchées en utilisant les instruments à la disposition de la Commission européenne mis à sa disposition dans le cadre de l’Organisation commune des marchés ».
La mise en œuvre de la Politique agricole commune doit être adaptée au caractère inédit de cette crise pour permettre d’accompagner le secteur agricole dans les Etats Membres.
Il y a également la nécessité d’adapter le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche afin de le rendre plus agile, de simplifier son fonctionnement et de lui donner la souplesse nécessaire pour prendre les mesures les plus urgentes, telles que l’arrêt temporaire ou le stockage.
En ce qui concerne la pêche, Xavier Batut assure :
« Je partage l’avis des ministres français et espagnol sur la nécessité de transférer à 2021 les possibilités de pêche qui ne pourront pas être utilisées par les Etats membres cette année en raison de la crise. La solidarité européenne est indispensable ».
Cette crise met en évidence le caractère stratégique de la sécurité alimentaire en Europe et prouve, s’il en était besoin que la PAC mérite un budget suffisant, maintenu par rapport à son niveau actuel. Face à cette situation hors du commun, il est impératif d’imaginer et de mettre en œuvre des mesures nouvelles, fortes et exceptionnelles.