Xavier Batut, député de la Seine-Maritime et vice-président du groupe d’études Chasse, Pêche et Territoires à l’Assemblée nationale, prend part à la manifestation des chasseurs visant à défendre la ruralité, ce samedi 18 octobre 2021 à Caen.
Attaché à la ruralité, à ses traditions et son art de vivre, j’ai décidé de rejoindre le cortège réunissant plusieurs centaines de défenseurs de la ruralité à Caen. J’apporte mon soutien aux chasseurs qui sont en colère contre le Conseil d’Etat. Cette juridiction indépendante, sous la pression des mouvements antispécistes et animalistes, a décidé d’invalider tous les arrêtés portant sur les chasses traditionnelles.
Un art de vivre et une culture ancestrale
Depuis 25 ans, le Conseil d’Etat valide les chasses traditionnelles et, cette année, il a décidé de changer d’avis. J’estime que cela porte préjudice à un art de vivre et une culture ancestrale qui se fondent notamment sur des traditions génératrices de liens sociaux en milieu rural. Ces chasses traditionnelles sont séculaires et représentent très peu de prélèvements ».
Député de la majorité présidentielle et particulièrement impliqué sur les sujets liés à la ruralité en ma qualité de vice-président du groupe d’études Chasse, Pêche et Territoires à l’Assemblée nationale, je tiens toutefois à faire la différence entre cette décision du Conseil d’Etat et les engagements pris par le Président de la République.
Le président de la République tient ses engagements
En effet, Emmanuel Macron est le seul président depuis 40 ans, à avoir un vrai engagement sur la chasse et en même temps à avoir exigé des réformes sur la biodiversité. Le président a bien compris que notre mode de vie en milieu rural est respectable à partir du moment où c’est contrôlé.
J’observe d’ailleurs que les relations entre l’Etat et le monde la chasse se sont considérablement apaisées depuis le début de la mandature. En 2019, la majorité présidentielle a permis la création de l’OFB, l’Office français de la biodiversité, et a porté des modifications sur le permis de chasse. La France est le seul pays à avoir une police de l’Environnement avec 10 à 15 agents par département. Les chasseurs ne font pas n’importe quoi, ils connaissent, ils gèrent et ils respectent la nature. Leur liberté est déjà très bien encadrée.
Outre la loi portant sur la création de l’OFB, de nombreuses mesures ont été prises en direction des chasseurs : le coût du permis de chasse national est passé de 400 € à 200 €, des compétences nouvelles ont été données aux fédérations départementales des chasseurs, un fonds de concours a été institué pour les actions environnementales des chasseurs, etc.
Ras-le-bol du bashing
Comme beaucoup de ruraux, j’en ai ras-le-bol du bashing, que ce soit en direction des agriculteurs, des chasseurs, des campagnards… Et aujourd’hui, je suis fier de défendre la ruralité et, sans trembler, de ne pas céder à une écologie punitive, qui se traduit par une série d’arrêtés et de décisions allant constamment à l’encontre de la pratique de la chasse.
Je vous invite d’ailleurs à lire la tribune « La ruralité n’est pas une adresse, c’est une culture ! », que j’ai cosignée avec Alain Péréa, député de l’Aude et 42 autres députés de la majorité présidentielle, publiée dans L’Opinion, mercredi 15 septembre 2021.