La campagne de vaccination continue de s’accélérer, comme cela était prévu. Nous avons atteint plus de 410 000 personnes vaccinées, ce week-end. Et nous dépasserons l’objectif d’un million de personnes vaccinées d’ici la fin du mois de janvier.
Depuis le démarrage de la campagne vaccinale, le Gouvernement est transparent sur les approvisionnements. Le Ministère des Solidarités et de la Santé a transmis aux élus locaux, via les associations d’élus, les préfets et aux directeurs généraux d’ARS, les nombres de vaccins, les lieux et dates de livraison dans les établissements pivots.
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Au 17 janvier, environ 1,6 millions de doses de vaccins ont été livrées (1,55M Pfizer et 55 000 Moderna) et mercredi il y aura 315 000 doses Pfizer supplémentaires (contre 520 000 attendues).
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Plus de 422 000 personnes ont déjà été vaccinées (première injection).
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430 000 doses environ sont stockées chez nos dépositaires pour être administrées, à partir de cette semaine dans les EHPAD, pour leurs résidents et leurs personnels éligibles (plus de 50 ans ou atteints de comorbidités).
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640 000 environ sont en stock dans les plus de 100 établissements de santé dits « pivots du flux B » et vont servir à vacciner dans les prochains jours et les prochaines semaines les professionnels de santé, et les personnes âgées de plus de 75 ans ou les personnes vulnérables ultra-prioritaires dans les centres de vaccination (500 000 RDV pris dans les 2-3 prochaines semaines) mais aussi dans les EHPAD hospitaliers (flux B) ;
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Parmi les 315 000 doses Pfizer livrées demain mardi 19 et mercredi 20 janvier 2021, 260 000 vont être réparties directement dans les régions (flux B) et 47 000 vont être allouées pour la vaccination dans les EHPAD du flux A.
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8 000 doses restantes constitueront un stock national réduit au strict minimum.
En termes de vaccinations possibles avec le vaccin Pfizer, les doses allouées pour les premières injections en centres, doivent permettre de vacciner près de 650 000 personnes sur les deux prochaines semaines. Avec l’arrivée du vaccin Moderna en plus grande quantité et malgré la nécessité de réserver des doses Pfizer pour les secondes vaccinations, le chiffre total des primo vaccinations pourra atteindre près de 800 000 pendant la première quinzaine de février, et se maintenir proche de ce niveau pendant la seconde quinzaine de février. Ces objectifs s’entendent hors « flux A – EHPAD ».
Au plus près des besoins territoriaux
Le Gouvernement a choisi d’allouer les doses vaccinales au plus près des besoins territoriaux. La répartition des vaccins Pfizer s’est faite sur des critères démographiques complétée par celle des vaccins Moderna, qui a été prioritairement orientée vers les régions où le taux d’incidence dépasse le seuil critique.
Les maires et les élus contribuent à la mise en œuvre de cette campagne de vaccination en favorisant la création et le fonctionnement de plus de 800 centres de vaccination sur le territoire. Nous avons fait le choix de leur faire confiance, en mobilisant les acteurs des territoires pour l’organisation de la vaccination, malgré les contraintes très fortes attachées à ces premiers vaccins (doses limitées, logistique d’une extrême complexité, etc.)
La réussite de la campagne de vaccination se fera main dans la main avec les collectivités locales. C’est la conviction du Gouvernement. La concertation est quotidienne au niveau local, avec les préfets et les ARS, et elle est organisée au niveau national avec des réunions régulières, depuis décembre, du Comité des élus, présidée par le ministre de la santé et auquel participent les représentants de l’AMF, l’ADF, Régions de France et France Urbaine.
Mais nous le savons tous et la méthode avait été très clairement définie : ce n’est malheureusement pas notre capacité à mobiliser des ressources humaines ou logistiques pour organiser la vaccination qui est un facteur limitant. L’engagement des élus, des administrations et des professionnels de santé, permettrait aujourd’hui de vacciner plus encore.
Ce qui est le facteur limitant, c’est le nombre de doses disponibles. Nous devons faire preuve collectivement de transparence et de responsabilité.
Aussi, quand certains élus dénoncent un manque de doses ou exigent d’être mieux dotés, nous appelons chacun à la responsabilité. Nous avons demandé aux préfets et aux ARS d’adapter l’ouverture des centres de vaccination au caractère progressif du calendrier d’approvisionnement. Il est important que le dialogue puisse se tenir localement pour optimiser la vaccination en fonction de la capacité totale d’injection compte tenu des doses disponibles, en organisant au mieux la coordination des horaires d’ouverture de différents centres et éviter l’éparpillement des ressources médicales et paramédicales.
Les allocations des doses dans les établissements ont été faites pour coller à la réalité des territoires, aux besoins de leurs populations, en utilisant toutes nos ressources en vaccin. Modifier la répartition, c’est de fait prendre des doses à un endroit pour les mettre à un autre. Or l’Etat de saurait favoriser un territoire plutôt qu’un autre. Tout est fait pour éviter les stocks dormants.
Cela a toujours été parfaitement clair : la campagne de vaccination durera jusqu’à l’été, à mesure que les vaccins seront autorisés, et livrés à l’Union Européenne. Les volumes globaux dont nous disposons, négociés au niveau européen, sont limités durant ces premières semaines. Il faudra plusieurs semaines pour que l’ensemble des personnes de plus de 75 ans ou atteints de pathologies graves puissent être vaccinées.
“La vaccination est une course de fond”
Vendredi 15 janvier 2021, Pfizer a annoncé sans prévenance des réajustements de production au sein de son usine belge approvisionnant l’Union européenne ainsi que de nombreux autres clients internationaux.
En conséquence, les volumes livrés cette semaine sont revus à la baisse à hauteur de 200 000 doses. Cette baisse du volume de doses livrées pourra créer des tensions localement dans la semaine à venir, mais les marges de sécurité sont utilisées partout pour maintenir les vaccinations au niveau qui avait été indiqué ; elles ne pourront donc pas être utilisées pour l’ouverture de nouveaux créneaux de rendez-vous dès cette semaine.
Néanmoins, chaque semaine et au fur et à mesure de l’approvisionnement par Pfizer, de nouvelles plages de rendez-vous seront ouvertes pour les semaines au-delà du 14 février pour permettre à de nouvelles personnes de prendre rendez-vous et d’être vaccinées dans les centres de vaccination.
“La vaccination est une course de fond : nous devons continuer de la mener de façon collective, solidaire et républicaine. Nous savons pouvoir compter sur votre engagement”.